3ème rencontre artistique a pougues-les-eaux: projet de françoise pétrovitch, rencontre de l'artiste sébastien decluy, visite de l'exposition "la cure II" et ateliers.


 

3ème journée

 des Rencontres Artistiques

 de Dornes

 

mercredi 14 décembre 2005

 

(en relation avec le projet « Les Alices » de Françoise Pétrovitch,

l’exposition « La Cure II : Un monde raconté » au Parc Saint-Léger – Centre d’art contemporain,

et les œuvres-caisses de Sébastien Decluy)

 

Sommaire

  

Présentation – introduction

« les Alices » de Françoise Pétrovitch

Moulage et céramique : 1er atelier

Quiz Sébastien Decluy : 2nd atelier

« La Cure II : un monde raconté »

  

 

Présentation - introduction

 

Suite à la 1ère journée des Rencontres artistiques de Dornes consacrée à l’œuvre du suédois Jonas Dahlberg le mercredi 30 mars, puis la 2ème journée, le mercredi 1er juin, réservée à l’étude du thème du papier comme support avec pour illustration les visites des expositions « Recto-Verso » avec Jacques Villeglé, Raymond Hains etc. (choix d’œuvres de la collection du FRAC Bretagne et de la collection Dufrêne) et « Affichons l’art ! » (exposition collective, œuvres des artothèques de Clamecy et d’Auxerre) au musée Romain Rolland de Clamecy, le collège Le Rimorin vous propose de passer une journée complète au Parc Saint-Léger - Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux, afin de découvrir le projet que l’artiste Françoise Pétrovitch a réservé à  l’« Atelier-Galerie » et qui sera présenté en mars prochain, un projet intitulé « les Alices », référence au livre bien connu deLewis Carroll, « Alice au pays des merveilles ».

 

Dans un premier temps, un atelier dirigé par Vincent Valéry, régisseur au Centre d’art, sera proposé sur place où vous pourrez découvrir l’œuvre en devenir de Françoise Pétrovitch, réaliser des volumes en terre et assister à toutes les étapes d’un moulage…

Dans un deuxième temps, un travail sera fait autour des œuvres de Sébastien Decluy présentes dans les méandres du Centre d’art et qui permettra de découvrir également les coulisses de ce lieu de résidence d’artistes…

Et enfin l’après-midi sera dévolu à une visite commentée de l’exposition « La Cure II : Un monde raconté », qui est à l’origine une proposition de Frédérique Lecerf, expérience menée cet été où des artistes et des curistes (spectateurs-acteurs) se sont rencontrés sur 4 périodes de 3 jours et partagés un espace-temps ouvert à toutes les possibilités artistiques. Des œuvres de Frédérique Lecerf, Marika Bührmann, Cécile Proust/Jacques Hoffner, Frank Turpin et Skall sont présentées ainsi que des vidéos retraçant divers moments de l’événement mêlant performances, danses, banquets thématiques d’Olivier Goetz

 

En vous souhaitant une bonne journée et un enrichissement des yeux et des mains…

 

 

 

Organisation de la journée :

 

10h : accueil des élèves au Parc Saint-Léger - Centre d’art contemporain de Pougues-les-Eaux et début des ateliers.

 

12h : pause déjeuner.

 

13h : reprise des ateliers et bilan.

 

15h: visite - découverte de l’exposition.

 

16h : départ.

 

 

 

 

« Les Alices » de Françoise Pétrovitch

 

         « Alice commençait à se sentir très lasse de rester assise à côté de sa sœur, sur le talus, et de n’avoir rien à faire : une fois ou deux, elle avait jeté un coup d’œil sur le livre que lisait sa sœur ; mais il ne contenait ni images ni dialogues : "Et, pensait Alice, à quoi peut bien servir un livre où il n’y a ni images ni dialogues ?».

Lewis Carroll, « Alice au pays des Merveilles », 1865.

 



         
L’extrait emprunté à ce célèbre livre pourrait illustrer « merveil-leusement » le travail Françoise Pétrovitch et de son édition intitulée « J’ai travaillé mon comptant – Paroles de la vie au travail » (avec le soutien du Centre d’Art contemporain de Pougues-les-Eaux) dont la présentation s’est faite en présence des élèves des collèges Jean Rostand et Le Rimorin, au Musée de la Mine de La Machine, dans le bureau de l’ancien directeur, lors du festival « la machine à culture », le vendredi 16 septembre dernier en présence de l’artiste. Elle décrit son projet ainsi :


         
« Pendant deux années, dans différentes région de France, j’ai rencontré des personnes âgées, à leur domicile, dans les foyers, les maisons de retraite et les hôpitaux. A partir de questions simples : Vous souvenez-vous de votre première embauche ? Avez-vous un souvenir marquant de votre vie au travail ?, la parole est venue spontanément. Leur propos était libre, souvent radical et comme hors d’atteinte (…). J’ai écrit la parole de chacun, me tenant au plus près de ce qui avait été dit, puis j’ai refermé le diptyque avec un dessin comme une réponse à chaque entretien. Ce temps partagé de la rencontre a fait tout autant partie de mon projet que le moment où, seule, j’ai réalisé le dessin. Dans le livre ces 100 mémoires du travail sont présentées dans l’ordre de mes rencontres. Le dessin, par nature, apporte ici un prolongement, une continuité et une trace ».

 

         Parmi ces 100 mémoires, 10 voix d’anciens mineurs machinois.

 


         
S’il fallait à tout prix sous la menace d’un bourreau prêt à couper des têtes donner une thématique résumant de façon sommaire le travail plastique de Françoise Pétrovitch, il faudrait peut-être choisir celle de la mémoire, de la place et des écueils du temps et de ses souvenirs, ses réminiscences, du temps et de ses métamorphoses… La mémoire des autres, mais aussi la sienne… Un artiste peut-il s’exclure, ne pas parler de lui et de ses expériences à l’intérieur de ses propres œuvres ? C’est peut-être aussi pour cela qu’elle s’intéresse à l’enfance, à l’adolescence, à ses rêves, ses illusions… Pas étonnant que le personnage d’Alice au pays des merveilles se soit imposé à elle, comme ce buste d’enfant tenant dans les bras un petit lapin presque blanc, un dessin au lavis, une encre délayée qui pourrait presque symbolisée l’empreinte du temps…

         Tournons la page et regardons un fragment du site d’une galerie parisienne où a été exposé ce dessin il y a peu de temps:

 

http://www.galerierx.com/presse/communique.php#

 

Françoise PÉtrovitch

mes familiers

15 septembre – 5 novembre 2005

 

L’exposition « mes familiers », introduit d’emblée le caractère intime que Françoise Pétrovitch donne à son oeuvre. Ici,l’artiste invite le visiteur au pays des songes et du fantasque, un monde sorti de son imagination avec lequel il faudra s’appliquer à recomposer les codes. Françoise Pétrovitch ne limite pas sa créativité à l’utilisation d’une seule technique mais poursuit sa recherche de nouveaux matériaux et supports dans un but précis : élaborer une syntaxe pour faire dialoguer son œuvre. De cette quête, la céramique s’est imposée à Françoise Pétrovitch comme le prolongement de ses dessins. Des sculptures non pas posées sur un socle, mais des êtres hybrides à la fois humain et animal, dispersés dans l’espace, suspendus dans le vide, ou encore vagabondant sur le mur;  certains étant retenus par des fils et des liens comme s’ils avaient une volonté propre, celle de s’échapper. Un monde de contes et de féeries où l’artiste semble avoir insufflé vie à la céramique. Françoise Pétrovitch peuple son œuvre de références enfantines joyeuses et troublantes où le rêve et le cauchemar cohabitent. Derrière cette fausse légèreté, l’artiste questionne nos propres mythes, de l’origine à la disparition : ses grands lavis intitulés Présentation, dans lesquels des adolescentes diaphanes étreignent un animal ou une peluche, au regard vide soulèvent l’ambiguïté d’une maternité ou d’un réflexe assassin ! De ce monde étrange, où Alice au Pays des merveilles perdrait tout repère, Françoise Pétrovitch utilise le crayon avec toutes ses modulations, créant des liens entre les métaphores d’une sculpture et d’un dessin et livrant sa trame avec dextérité. Elle nous invite à la poésie et au rêve où chacun compose sa propre histoire.

 

Actualité

- ARTissima, foire d’art contemporain de Turin

One man show F. Pétrovitch, galerie RX.

- Dernière publication « J’ai travaillé mon comptant », Edition Un sourire de toi.

- « mes familiers », livre d’artiste, Sémiose éditions – Le Granit, Belfort – FRAC Alsace –

Galerie RX ; photographe Hervé Plumet.

 

Petite biographie de l’artiste et expositions, éditions…


Née en 1964 à Chambéry

Vit et travaille à Cachan

Enseigne à l’Ecole Supérieur Estienne, Paris

 

EXPOSITIONS PERSONNELLES

 

2005

- Tenir debout, Le Granit, Belfort.

- FRAC Alsace, Sélestat.

- Galleria Sogospatty, Rome, Italie.

Etc.

 

EXPOSITIONS COLLECTIVES

 

2004

- ARTissima, Turin, Italie. Galerie RX, Paris.

- Vues d’enfance, Ecole d’art Claude Monet, Aulnay Sous-Bois 93.         

- Parcours Saint-Germain, Vitrine Pierre Frey, Paris.

- Printemps français en Ukraine,  exposition « Où sont les femmes », Commissaires Léonore Nuridsany et Caroline Bourgeois, participation de l’AFAA, Centre Soros, Kiev, Ukraine.

- ArtBrussels, Galerie RX, Belgique.

Etc.

 


COLLECTIONS PUBLIQUES

 

Fond National d’Art Contemporain

FRAC Alsace

Bibliothèque Nationale

Collection Ville de Paris

Musée de la Poste

Collection Choisy-le Roi

Artothèque et Musée Annecy

Artothèque et Médiathèque de Chambéry

Artothèque de Nantes

Artothèque de Caen

Artothèque Hennebont

Artothèque de Vitré

 

COMMANDE PRIVÉE

 

Création du sac shopping Beauté – Lingerie pour les magasins Printemps en partenariat avec Publicis & Nous et la Galerie RX

 

BOURSES ET PRIX

 

2000   

Aide au Projet, Ville de Paris

 

1996   

Mention spéciale Prix Lacourière

Etc.

 

LIVRES D’ARTISTE

 

2004   

« Tenir debout », Collection Saison, Editions Filigranes

2003   

« 8 Vues » (cartes postales), Musée d’Annecy

« Périphéries », Ed. Points Cardinaux et Sémiose édition

« J’arrête pas maintenant d’être en vacances », Ed. Le Petit Jaunais

2002   

« De la séduction », Album à colorier Sémiose édition

2000   

« Un jeu d’enfant », avec Julie Ganzin, Ed. Artothèque de Caen

1999   

« Avec mon meilleur souvenir », Ed. Un an ou deux

1998   

« L’album à colorier », Ed. Le Petit Jaunais

1994   

« L’abécédaire de Claude Piéplu », Ed. Archimbaud

 

1er atelier : volume, modelage, moulage et installation.

 

                  séance de moulage en plusieurs étapes par Vincent Valéry.

 

réalisation en terre d’un petit animal fantastique en ronde-bosse, en haut-relief ou en bas-relief…

 

mise en scène fantasmagorique, installation d’un ou plusieurs animal/animaux dans un lieu du Centre d’art (jeu d’échelle, d’ombre, de lumière…).

 


                                                                                                           Petites définitions :

 

ronde-bosse :

terme désignant au sens large une sculpture dont toutes les faces sont travaillées et comportent des saillies et des retraits. La perception globale d’une sculpture en ronde-bosse induit le déplacement du spectateur dans l’espace qui la circonscrit. Toutefois, ce terme qualifie également un volume dont au moins trois des quatre angles de vue sont travaillés, à savoir la face et les parties latérales.

haut relief : relief dont les figures sont en forte saillie, presque indépendantes du fond.

bas-relief :

sculpture adhérent à un fond, dont elle se détache avec une faible saillie.

 

Moulage et céramique

 


Céramique
 : ce terme vient du grec kéramos = argile, terre à potier; mais ce terme a probablement une racine indo-européenne plus ancienne krm = brûler (cramer est un descendant, via le latin cremare, de ce radical !). C'est en effet la cuisson de l'argile qui fait la céramique. La céramique est l'art de façonner l'argile et d'en fixer les formes par la cuisson.


 

Moulage : le modelage n’est souvent que l’étape préparatoire au moulage, qui lui-même donnera lieu à une fonte. Le moule est généralement confectionné en plâtre sur le modèle original de l’artiste, mais il peut aussi être en stuc ou en ciment. Le moule dit « à creux perdu » entraîne la destruction du modèle original et la sienne propre lors de l’extraction de l’épreuve, qui possède donc le statut d’œuvre unique. Le moule « à bon creux » permet de les conserver tous deux et autorise la réalisation d’un nombre plus ou moins important d’épreuves.

 

Exemple de démarche dans l’art contemporain : la technique de moulage mise en place par George Segal.

Segal, George (1924-2000), sculpteur américain, un des initiateurs du pop art.

Né à New York, Segal réalise d’abord des peintures oscillant entre la figuration et l’expressionnisme abstrait, avant de s’orienter vers la sculpture à partir de 1960. Ses moulages en plâtre, réalisés à partir de bandes préplâtrées appliquées directement sur des modèles vivants, sont placés dans des environnements constitués d’objets de la vie quotidienne (ascenseurs, guichets, terrasses de cafés, autobus, etc.), vides de toute autre présence humaine. Les personnages blancs, aux contours inachevés et à la physionomie indistincte, créent un sentiment de solitude, d’angoisse et de désolation. La théâtralité des scènes, proche de celle proposée par Oldenburg ou Kienholz, offre une vision d’une sorte de versant tragique de notre quotidien.


Movie House, 1966-1967 (Entrée de cinéma ou La caissière), plâtre, bois, plexiglas, lampes électriques. 260x375x370cm, achat de l’Etat 1969. Centre Pompidou, collection du Musée national d’art moderne.

 

La séance de moulage dure environ 40 mn. Elle est relativement contraignante pour le modèle vivant. Le visage et les parties du corps découvertes (mains) sont protégés par de la crème (vaseline ou nivéa). Des orifices sont faits au niveau des narines pour permettre la respiration. Les yeux sont fermés et protégés par une bande. Les cheveux sont recouverts d’un film plastique. Cette opération se déroule en plusieurs phases : la tête, le torse, le bassin, les jambes, les pieds. Cela dépend de la position du modèle. Celui-ci porte de vieux vêtements. Une fois que les bandes de plâtre sont sèches, chaque partie est découpée sur les côtés puis recousue pour reconstituer la coque en son entier. L’assemblage des différentes parties de la sculpture peut prendre plusieurs semaines. La face interne est souvent renforcée par l’artiste (épaules, dos, bras, bassins, tête, oreilles). Une attention particulière est portée sur certains plis. George Segal évoque ces séances de travail et la déception de ses modèles vivants face au résultat : ils ne se reconnaissent pas dans cette représentation dans laquelle leurs traits sont souvent grossis (parfois de 1 à 3 cm) :

« En ce qui concerne le moulage, croyez-moi, il se passe un mystère auquel je ne m’attendais pas du tout et qui, à chaque fois, est différent. Le seul fait de demander à quelqu’un de prendre la pose, de lui coller des morceaux de tissus imprégnés de plâtre et de l’obliger à ne pas bouger tant que les sections de plâtre n’ont pas pris, a eu des effets secondaires inattendus. […] Et d’abord l’humidité fait apparaître les muscles et les os, sous les vêtements. Elle imprègne les vêtements au point qu’on peut voir la structure du squelette qui se trouve en dessous. Le modèle est tellement mal à l’aise qu’il ne peut pas faire semblant avec moi ; il est obligé de se laisser aller. Mes modèles se montrent tout aussi stoïques et courageux, ou aussi grincheux et colériques, qu’ils sont tout au fond d’eux-mêmes. […] Quand j’ai fini le moulage, je me retrouve avec une pile de morceaux entassés, tous mous, poisseux, craquelés et brisés. Il faut reconstruire la forme et souder les morceaux en rajoutant du plâtre. Construire le personnage me prend environ dix fois plus de temps que le moulage à proprement parler, qui constitue, lui, un moment agréable, où l’on est en compagnie. Le travail intensif est celui de la reconstruction. Si j’ai une idée bien nette de ce que je veux, si la personne qui posait pour moi a été correcte, si j’arrive à bien intégrer le personnage reconstruit à l’espace que j’avais prévu, alors tout va bien. Mais d’habitude ça n’est pas si simple. En général, je suis obligé de faire des modifications, et elles sont de toutes les sortes possibles et imaginables, aussi bien plastiques que psychologiques. »

(Extrait du catalogue Onnash galerie, Cologne, 1971 in Cnacarchives n°5, pp.33-34)

Quiz Sébastien Decluy

 

 

a. Qui est Sébastien Decluy ? :                            un contorsionniste ?     un artiste ?   un claustrophobe invétéré ?

b. Quelle est sa taille ?:                                         1m12 ?                                                    2m82 ?                                 1m83 ?

c. Ses caisses sont ?                                             remplies de lui ?                               pleines de vide ?             bourrées de tunes ?

d. Sa couleur fétiche est ?                                                     l’appétissant kaki ?       le rose fuchsia ?             le bleu de travail ?

e. Quel est son âge ?                                                                 28 ans ?                                                embryonnaire ?                114ans environ ?

f. Ses photos sont prises… ?                                                 en extérieur ?                    en intérieur ?  un peu des deux ?

g. Le format « replié »  de S. Decluy ?               carte postale ?                                   raisin ?                               terrain de quidditch ?

 

 

2nd atelier : corps et espace.

anthropométrie ou le corps comme étalon de mesure.

(unités « corporelles » de mesure : un pouce équivaut à 25,4 mm, un pied à 0,3048 m, un yard à 0,9144 m… Le corps est encore un étalon de mesure dans certains pays anglo-saxons).

 

silhouette et détourage : à côté et en fonction des œuvres de Sébastien Decluy, choisir une posture, une position adaptée à un ou plusieurs… Détourer à la craie soit la silhouette, soit l’ombre portée… Possibilité d’ajouts supplémentaires au tracé, de « prothèses »…

 

photographique : en fonction des positions adoptées, faire un travail photographique sur le point de vue, le cadrage… afin de donner une dimension surréaliste du corps…


  

« La Cure II : un monde raconté »

 

 

« La Cure II, un monde raconté », fait suite à « la Cure, traitée d’art contemporain », une idée de Frédérique Lecerf réalisée en juillet 2002.
« La Cure II » est une nouvelle proposition, selon un dispositif et un programme organisé cette fois selon quatre périodes de trois jours, qui chacune aura sa couleur, sa tonalité.
La Cure, c’est un agencement entre des artistes, un ancien Parc Thermal habité par un centre d’art, et des curistes, touristes, amateurs ou spécialistes de l’art ou d’autres choses.
La Cure, c’est toujours une aventure, une tentative, une expérimentation : rejouer la relation artiste – œuvre - spectateur, expérimenter un processus où les trois sont actifs et activés ensemble, et non pas chacun à leur tour.
La Cure, c’est une immersion dans un bain de recherche et de création.
La Cure, c’est à la fois du travail et des vacances, de la pensée et du plaisir.
La Cure, c’est un espace-temps ouvert à tous les possibles, à la folie douce ou aux débats acharnés.
La Cure est aussi, et peut-être surtout, une micro expérience de démocratie où, autour de la question de l’art, se joue au jour le jour, les questions de l’autorité, du pouvoir, du désir, des désirs de(s) l’autre(s).

Danièle Yvergniaux
Directrice du centre d'art

 

« Chacun ajoute, comme en passant,
le détail qui fournit sens à l’ensemble,
ou qui surprend et donne à réfléchir »
BOCCACE

Au mois d’août 2005, Le Parc Saint-Léger - Centre d’Art Contemporain de Pougues-Les-Eaux renouvellera l’expérience de LA CURE.
« La Cure, traitée d’art contemporain » a eu lieu en juillet 2002, et a fait l’objet de la publication d’un livre, et de la réalisation d’un film.

Cette année, « La Cure II, un monde raconté », se déroulera selon une narration filmée de 4 périodes réparties sur 12 journées, et instaurera le cadre d’une fiction, avec les artistes Frédérique Lecerf, Marika Bührmann, Cécile Proust.

1ère période : " LA FORTUNE " 15 – 16 – 17 août 2005
sous le regard observateur de Emmanuelle Chérel
Puissance qui est censée distribuer le bonheur et le malheur sans règle apparente, plongée sur un monde solaire, coloré et même « en or ».

2ème période : " LA LIBERALITÉ " 19 – 20 – 21 août 2005
sous le regard observateur de Patrice Blouin
Coup de lune sur un monde d’échange et d’écoute, moments de perception subtile et raffinée.

3ème période : " LES MAUVAIS TOURS " 23 – 24 – 25 août 2005
sous le regard observateur Per Hüttner
Des sorts, des sortilèges ou juste un monde sens dessus dessous, plan large sur un monde de voyages entre les genres.

4ème période : " LE BON GOUVERNEMENT " 27 – 28 – 29 août 2005
sous le regard observateur de Eric Corne
Pouvoir des choses sur un monde en contre plongée, un temps tactile et flottant. Tentative de liens réels ou imaginaires.

 Cf. http://f.lecerf.free.fr/cure-pougues/